Tournai : trois réfugiés ont dû quitter la caserne St-Jean à la suite d’une bagarre sur les quais

bagarre trois refugies

Nord Eclair annonce dans son édition de ce mardi 13 octobre 2015 que trois réfugiés qui étaient accueillis à la caserne Saint-Jean ont été déplacés à la suite d’une bagarre sur les quais. Une bagarre qui a eu lieu à la fin du mois de septembre. La police de Tournai est intervenue deux fois avant d’arrêter et de ramener au centre les hommes violents.

Fin septembre, tard dans la soirée, sur les quais de Tournai, une bagarre éclate pour une raison inconnue. Sur place, ils sont une quinzaine à en venir aux mains. Parmi ceux-ci, quelques réfugiés de la caserne Saint-Jean.

Appelés une première fois, les policiers arrivent à calmer un peu cette pagaille. En vain, peu de temps après, la police est appelée une seconde fois à intervenir car la violence est repartie de plus belle. Les agents embarquent alors trois individus parmi les plus violents. Il s’agit de trois réfugiés ramenés à la caserne Saint-Jean dans la foulée.

« Trois personnes ont bien été ramenées à la caserne Saint-Jean » , a confirmé hier Freddy Simon au Nord Eclair, responsable de la croix rouge pour ce centre d’accueil, «ces trois individus ont été renvoyés aux services de l’Office des étrangers à Bruxelles qui ont décidé de la suite à donner et de les transférer directement dans un autre centre. » Mais à la question de savoir ce que l’on reprochait à ces trois réfugiés exactement : « je n’ai pas d’autres commentaires à donner sur ce sujet », rajoute le directeur du centre.

Attention aux amalgames

La caserne Saint-Jean accueille pour le moment 530 réfugiés venus de différents pays. Si l’on se tient à une décision prise au fédéral par le conseil des ministres, ils devraient être bientôt 680 à occuper ce centre.
Il n’est pas simple d’accueillir autant de monde en si peu de temps. La barrière de la langue, l’incompréhension d’une société nouvelle, les mœurs différentes… Pas évident, d’autant que la plupart ont tout perdu dans leur pays d’origine, obligés de fuir avec souvent pour seule richesse uniquement ce qu’ils portent sur eux. Et puis dans un si grand groupe, rassemblés et confinés dans un seul lieu, la cohabitation est parfois difficile.
« Mettre autant de gens dans un bocal, c’est faire en sorte que l’intégration se passe mal » , rappelait encore vendredi passé Paul-Olivier Delannois, à l’annonce du fédéral pour l’arrivée prochaine de 150 réfugiés supplémentaires à la caserne Saint-Jean.
Il n’en fallait pas plus pour pointer du doigt les 530 réfugiés. Alors que ces malfaiteurs n’en faisaient finalement pas partie…
Car rappelons-le, une large majorité des réfugiés n’ont qu’une seule envie : se reconstruire, et surtout ne pas être renvoyés dans le pays qui les a fait fuir.

Comments

comments