Yohan Hoffman condamné à 24 ans de prison pour le meurtre de Frédéric Boulanger à Mouscron

La cour d’assises du Hainaut a rendu son verdict ce jeudi 25 septembre 2025 : Yohan Hoffman, 34 ans, écope de 24 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Frédéric Boulanger, survenu dans la nuit du 18 au 19 avril 2023 à Mouscron. Aucun élément atténuant n’a été retenu.
Un procès marqué par le silence de l’accusé
Dès l’ouverture des débats, Yohan Hoffman s’est muré dans le silence. Interrogé sur les faits, il s’est contenté d’évoquer un « trou noir », refusant de répondre aux questions. Cette attitude a perduré tout au long du procès, laissant les parties civiles sans explication sur les circonstances précises du drame.
Les enquêteurs ont présenté un dossier accablant : la victime, Frédéric Boulanger, est décédée par asphyxie mécanique. Les jurés ont reconnu que l’accusé avait agi « avec acharnement », empêchant toute respiration à une victime déjà affaiblie par l’alcool.
Une peine lourde, motivée par la personnalité de l’accusé
Le jury populaire et la cour ont prononcé une peine de 24 ans de réclusion criminelle, sans circonstance atténuante. Le rapport psychologique a dressé le portrait d’un homme colérique, narcissique, impulsif et peu tolérant à la frustration.
Bien qu’il ne possédait pas de casier judiciaire, Yohan Hoffman avait déjà été confronté à la police pour des faits de violence. Ses proches avaient alerté depuis l’enfance sur ses accès de colère, certains en ayant été directement victimes. Il avait également interrompu un suivi médical destiné à l’aider à gérer son agressivité.
Un drame qui a marqué Mouscron
Le corps de Frédéric Boulanger avait été déplacé et jeté dans l’escalier menant à la cave de son domicile, rue du Congo à Mouscron. Ce geste, qualifié de méprisant par les magistrats, a renforcé la gravité des faits.
La ville de Mouscron reste marquée par ce drame, qui soulève des questions sur la prise en charge des troubles du comportement et la prévention des violences domestiques.