Vol filmé à Estaimpuis : une poussette emportée en moins de 5 minutes

À Estaimpuis, une poussette disparue devant une maison a déclenché une vague de partages sur Facebook. Ce fait divers illustre une tendance croissante : les citoyens utilisent les réseaux sociaux pour retrouver les auteurs de vols ou de disparitions suspectes.
Une poussette, une vidéo, et des centaines de partages
Ce mardi 19 août 2025, Justine D’Hulst publie un message sur Facebook : sa poussette, laissée quelques minutes devant son domicile rue des Ouvroirs à Estaimpuis, a été emportée. Elle précise qu’elle rentrait ses affaires de vacances et que la poussette n’était pas à donner. Grâce à une vidéo de surveillance, elle affirme avoir des preuves et menace de porter plainte dès le lendemain matin si l’objet n’est pas restitué. Son appel est clair : « Merci de partager un maximum afin que cette personne se reconnaisse, ou si vous connaissez… »
En quelques heures, la publication est partagée massivement. L’effet viral joue à plein régime : les voisins, les amis, les groupes locaux relaient l’information. L’objectif ? Identifier rapidement la personne concernée et récupérer l’objet sans passer par la justice.
Une justice populaire numérique ?
Ce type de publication, de plus en plus fréquent, soulève des questions. D’un côté, les réseaux sociaux permettent une réaction rapide, une mobilisation communautaire et parfois une résolution efficace. De l’autre, ils peuvent exposer des individus à une forme de « justice populaire » sans cadre légal, avec des risques de diffamation ou d’erreur.
Les communes de Wallonie picarde ne sont pas épargnées : vélos, colis, décorations de jardin, objets oubliés… Les groupes Facebook locaux deviennent des vitrines de plaintes et de recherches. Certains cas se résolvent en quelques heures, d’autres alimentent des tensions.
Entre efficacité et dérives
Les forces de l’ordre rappellent que la voie officielle reste le dépôt de plainte. Les vidéos de surveillance peuvent être utiles, mais leur diffusion publique doit respecter le droit à la vie privée. Quant aux publications sur les réseaux, elles doivent rester factuelles et éviter les accusations nominatives sans preuve.
Dans le cas de Justine, la pression numérique pourrait suffire à faire revenir la poussette. Mais au-delà de ce fait divers, c’est une tendance sociétale qui se dessine : celle d’une communauté connectée, réactive, mais parfois trop rapide à juger.