Basècles, Mont-de-l’Enclus, Mouscron… les dépôts sauvages enfin sanctionnés pour de vrai

Les pollueurs sont de plus en plus souvent pris sur le fait. À Basècles, un cahier scolaire. À Russeignies, une tondeuse. Et à Enghien, ce sont désormais des caméras qui parlent à la place des témoins tout comme à Mouscron où l’on utilise une caméra discrète. Les dépôts sauvages continuent de salir nos communes, mais les autorités locales de Wallonie picarde passent à l’offensive. Grâce à des preuves parfois inattendues et à des dispositifs de surveillance de plus en plus sophistiqués, les pollueurs sont identifiés, sanctionnés, et parfois même pris sur le fait. Tour d’horizon des communes qui ne laissent plus rien passer.

Des dépôts sauvages identifiés grâce à des preuves inattendues

À Beloeil, le bourgmestre Bastien Marlot a réagi immédiatement après le signalement d’un dépôt sauvage à Basècles. Grâce à un cahier scolaire retrouvé sur place, l’auteur a été identifié, verbalisé, et son dossier transmis au procureur du Roi.

Ce jeudi 10 juillet 2025 au matin, deux dépôts sauvages ont également été repérés : l’un rue des Fours à Chaux à Quevaucamps, entre le bois et le pont de l’autoroute, l’autre dans la carrière reliant cette rue à celle des Carrières à Basècles.

Toujours à la demande du bourgmestre Bastien Marlot, la brigade propreté est intervenue, a trouvé des indices d’identification, et la police a dressé le constat. « On ne lâche rien à Beloeil ! », affirme-t-il.

Même fermeté à Mont-de-l’Enclus,  où un habitant de Renaix a été retrouvé après avoir abandonné, ce lundi 7 juillet 2025, des encombrants à Russeignies. Le bourgmestre Jean-Pierre Bourdeaud’huy promet une sanction exemplaire : « Il regrettera longtemps son geste. »

Enghien : 130 pollueurs filmés en 2025

La commune d’Enghien a pris les devants en installant des caméras de surveillance à des points sensibles. Résultat : 130 personnes ont déjà été prises sur le fait en 2025. Ces dispositifs permettent non seulement d’identifier les contrevenants, mais aussi de dissuader les récidivistes. Les amendes peuvent être salées pour les infractions les plus graves.

Une stratégie régionale coordonnée

Ces actions s’inscrivent dans une dynamique régionale. Plusieurs communes de Wallonie picarde bénéficient de subventions pour renforcer la surveillance dans le cadre du Plan Local de Propreté. L’objectif : combiner prévention, répression et sensibilisation.

Les communes comme Beloeil, Mont-de-l’Enclus ou Enghien misent sur :

  • des brigades propreté actives au quotidien,
  • des enquêtes de terrain pour remonter jusqu’aux auteurs,
  • et des caméras fixes ou nomades pour surveiller les zones à risque.

Des solutions simples, mais encore trop ignorées

Alors que les recyparcs sont ouverts 7 jours sur 7 et que des collectes d’encombrants sont organisées, certains continuent à ignorer les règles. Pour les autorités locales, le message est clair : tolérance zéro.

« Un pollueur prévenu en vaut deux », rappelle Bastien Marlot. Et désormais, même un vieux cahier ou une caméra bien placée peuvent vous coûter très cher.

 Mouscron

La ville utilise depuis trois ans une caméra mobile de type « chasseur », discrète et efficace. Elle est déplacée chaque mois vers des sites problématiques comme :

  • le PAV de la rue de Neuville,
  • l’église du Nouveau Monde,
  • la rue du Canada,
  • la venelle derrière la rue Henri Duchâtel,
  • la zone verte derrière la rue du Talus.

Ce dispositif a permis d’identifier et de verbaliser plusieurs contrevenants.

Leuze-en-Hainaut

La commune va installer 24 caméras de surveillance pour sanctionner les incivilités liées aux dépôts sauvages. Ces caméras seront réparties dans l’extracentre, notamment :

  • Grand-Place,
  • Ruelle Corde,
  • Grand Rue,
  • Gare.

Le projet bénéficie de subsides régionaux obtenus via un appel à projets.

Tournai, Péruwelz, Ath

Ces communes font partie des 9 villes de Wallonie picarde sélectionnées pour recevoir des subventions destinées à l’installation de caméras de surveillance dans le cadre de la lutte contre les dépôts sauvages. Les autres communes concernées sont : Antoing, Bernissart, Comines-Warneton, Enghien, Estaimpuis et Pecq