Les taxis Mol de Tournai paralysés par un bug administratif après la cyberattaque du SPW

Ce 12 août 2025, sur ordre du parquet de Mons-Tournai, sept agents du SPW et de la police judiciaire ont effectué un contrôle surprise dans les bureaux de la société, rue des Jésuites. Les neuf taxis ont été saisis, les papiers emportés, et les compteurs relevés. Selon la société Mol, la saisie des neuf véhicules de la société, active depuis 1946 à Tournai, révèle les effets secondaires d’un piratage informatique du Service public de Wallonie (SPW) survenu en avril 2025.
Une cyberattaque aux lourdes conséquences
Le SPW a été victime d’un piratage informatique massif en avril 2025, entraînant la paralysie de ses services numériques pendant plusieurs semaines. Cette attaque a perturbé de nombreuses démarches administratives, notamment le renouvellement des licences d’exploitation pour les taxis, désormais soumis à une nouvelle législation.
La société Mol, qui assure en moyenne 300 à 400 courses par jour, n’a pas pu obtenir à temps l’attestation de validité de compétences requise pour continuer à circuler. Malgré plusieurs tentatives d’inscription à l’examen obligatoire, les responsables n’ont reçu aucune confirmation ni retour du SPW, en raison du bug informatique.
Une saisie brutale ordonnée par le parquet
Ce mardi 12 août 2025, sur ordre du parquet de Mons-Tournai, sept agents du SPW et de la police judiciaire ont effectué un contrôle surprise dans les bureaux de la société, rue des Jésuites. Les neuf taxis ont été saisis, les papiers emportés, et les compteurs relevés. Sylviane Mol, administratrice, dénonce une intervention disproportionnée.
Une législation floue et des examens fantômes
La réforme du secteur taxi distingue désormais les véhicules de station (avec taximètre et voyant lumineux) des véhicules de rue (type Uber). Pour continuer à exploiter, chaque véhicule doit obtenir une licence avant le 1er décembre 2025.
Malgré des échanges avec le GTL (Groupement national des taxis) et plusieurs appels au SPW, la famille Mol n’a pu s’inscrire à l’examen qu’en août — juste après la saisie. Vincent Hiroux et son fils Nicolas ont réussi l’épreuve à Namur, après avoir étudié 104 pages de législation.
Une reprise encore incertaine
La société attend désormais la validation officielle du SPW pour pouvoir clôturer son dossier auprès de la Ville de Tournai et reprendre ses activités. En attendant, les taxis restent immobilisés, et les clients sont redirigés vers un message d’indisponibilité.